[Tribune] : Soyons acteurs de la bonne information !
Abdina Sagara est un enseignant et jeune leader à Koro. Dans cette tribune, il lance un appel aux jeunes pour la bonne utilisation des réseaux sociaux.
Depuis 2012, le Mali traverse une situation d’insécurité grandissante, qui paralyse les différentes activités des populations. Beaucoup de facteurs expliquent cette détérioration du climat social. Parmi ceux-ci, les médias et plus précisément les réseaux sociaux. Comme on le dit les médias constituent le quatrième pouvoir.
Quand on entend parler des réseaux sociaux ou du digital, nous pensons à un des problèmes majeurs du moment, qui est la propagation des fausses informations dans nos communautés.
La désinformation est une pratique qui consiste à fabriquer ou diffuser des fausses informations de manière volontaire ou accidentelle pour induire l’opinion publique en erreur.
C’est un très grand problème dans un pays en guerre comme le nôtre. S’il y a une volonté d’induire une population en erreur, il faut aussi reconnaître que la majeure partie de la population malienne n’étant pas alphabétisée, certains peuvent souvent partager, diffuser ou divulguer une mauvaise information sans pourtant avoir l’intention de causer un problème ou du tort, ceci est appelé la mésinformation.
Par exemple, lors de l’attaque d’un quartier de Sévaré on voyait des images d’hélicoptères larguant des explosifs sur des bandits, c’était une fausse vidéo issue d’un jeu vidéo. Dans un pays en conflit, ces pratiques ont un impact négatif.
L’ennemi de la paix
Au centre du pays, on entend parler des conflits intercommunautaires ou des hommes armés font des exactions au nom d’une communauté et le partagent sur les réseaux sociaux. Nous remarquons également la propagation des messages de haine à longueur de journée sur les réseaux sociaux. L’ennemi de la paix a mis aussi des moyens pour atteindre ses objectifs. C’est à nous de pouvoir déceler ces fausses informations et sensibiliser la population pour ne pas tomber dans ces pièges.
Ce sont des actions à prendre au sérieux et combattre, comme on le dit dans un jargon celui qui a de la bonne information est la personne la mieux outillée.
Les internautes, majoritairement jeunes, doivent avoir un esprit critique et d’analyse face à ces questions. Et, pour contrer ce fléau, il y a quelques astuces de vérification notamment : chercher à connaître la source de l’information, l’authenticité de la source, la date de publication, le contexte etc.
Nous sommes tous appelés à s’y mettre pour que ces outils soient constructifs et non le contraire. Soyons acteurs de la bonne information!
Abdina Sagara