La fragilité de l’homme face à la déforestation et aux effets du changement climatique

À chaque saison des pluies, Bamako révèle la fragilité de l’homme et de ses constructions face aux effets du changement climatique. Les inondations emportent tout sur leur passage. Elles laissent derrière elles, des vies bouleversées et des maisons effondrées. Face à ces catastrophes, la vulnérabilité humaine et matérielle se fait douloureusement sentir.
En plus du changement climatique, la déforestation est l’une des causes des inondations. Elle expose le sol à l’érosion, ce qui entraîne la perte de la couche arable fertile. Sans les arbres, l’eau ne peut être absorbée.
Aissata, une jeune fille d’une dizaine d’années a été blessée dans l’effondrement de sa maison pendant une inondation. Avec une plaie à la jambe, elle se remet de ses blessures physiques. « Nous avons passé la nuit sur des chaises à éviter l’eau, alors qu’il pleuvait. Le lendemain, la maison s’est effondrée sur ma jambe », raconte-t-elle.
Les rues de Bamako, sont devenues des rivières après des pluies torrentielles. Les habitants, forcés de s’adapter, naviguent à travers les eaux boueuses à l’aide de pirogues. Selon l’Organisation des Nations Unies, la situation est liée à des précipitations « parmi les plus importantes depuis 1967 ».
Sans abri, les familles entassent leurs possessions sur des terrains détrempés : matelas, meubles et vêtements. Des visages trahissent la douleur « tout ce qu’on a construit, la pluie a tout emporté » murmure un habitant. Selon la Direction générale de la protection civile, il y a eu 260 000 sinistrés,148 blessés à travers le Mali en 2024.
Un t-shirt et des chaussures abandonnés dans l’eau stagnante témoignent des pertes humaines :76 personnes emportées par les eaux à travers le Mali. Chaque vêtement raconte une histoire douloureuse, marquée par des vies brisées dans le chaos des inondations.
Cette production a été réalisée par Mariam Sanogo, dans le cadre du Green African Idea Lab, un projet financé par la GIZ et l’Union Africaine dans le cadre de la bourse média de l’Union Africaine (African Union Media Fellowship)