[Tribune] : Clap de fin pour l’examen !

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La proclamation des résultats de l’examen du baccalauréat session de juillet 2022, le 18 août dernier, marque la fin du cycle des examens de fin d’année pour l’enseignement fondamental et secondaire générale.

L’ensemble des observateurs ont apprécié l’organisation des examens de fin de l’année de 2022. Cette année, les autorités scolaires ont réussi à stopper l’hémorragie de la fuite des sujets pendant les examens de fin d’année.

Les groupes WhatsApp, les groupes Facebook privés n’ont pas abondé de discussions « que celui qui trouve le premier le mets ici », « que celui qui peut corriger le fait pour les autres » ou encore que « celui qui est disponible vient pour qu’on corrige ensemble ». Ces échanges sont restés à l’état : « je n’ai pas eu », explique avec un ton moqueur Lassana Simega, candidat non admis. « Sérieusement je n’ai pas pris les avertissements des autorités au sérieux, je m’étais dit qu’il s’agissait que des mots ».

L’arrêt de la fuite des sujets

Les sujets d’examen circulaient comme des petits pains, corrigés, ils étaient distribués dans les salles d’examen en grande quantité et avec la complicité de certains promoteurs des écoles privées qui ne se soucient guerre de la qualité. Mais, juste pressés de recevoir un autre lot d’élèves avec des millions en CFA qui les accompagnent.

Plus d’un pensait que la fuite des sujets était un mal incurable. Une fatalité face à laquelle, il faut se résigner. Désormais, on l’apprend comme par magie qu’une petite bonne dose de volonté politique accompagnée de la bonne foi des enseignants suffit, pour mettre fin à une pratique honteuse qui souillait l’école malienne dans son ensemble. De l’écolier au ministre en passant par les enseignants.

S’adapter ou périr

Dans un environnement de globalisation ou les compétences et connaissances se concurrencent partout dans le monde, où le marché de l’emploi est universel. Aucun pays au monde ne doit jouer avec son éducation, ni la formation de sa jeunesse.

Avec une population à majorité jeune, une économie rudimentaire, un système politique en chantier, le Mali est à la croisée des chemins. La réussite de l’organisation des examens de cette année a redonné espoir qu’une nouvelle école est possible. Qu’il est possible de bâtir du nouveau avec l’ancien. Les hommes ne sont pas mauvais encore moins le système, mais qu’il faut juste avoir le courage de vouloir bien faire.

Certes, depuis plusieurs années, on a assisté à des années scolaires boiteuses marquées par des grèves intempestives du corps enseignant ou des élèves. Et, donc il faut rappeler aux autorités qu’il ne suffit pas de bien organiser les examens, mais il faut aussi s’assurer de la tenue d’une bonne année scolaire. Il faut s’assurer de la bonne exécution des programmes scolaires.

Aliou DIALLO

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