Mopti : forte mobilisation contre les sanctions de la Cedeao

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A l’appel du gouvernement de la transition, les forces vives de la ville de Mopti ont réuni un marré humain à Sevaré pour dénoncer les sanctions prises contre notre pays par les organisations sous-régionales.

Le soleil avait fermé ses yeux tôt ce vendredi contrairement à certaines époques de l’année. La clémence du temps de ce vendredi après midi couplé aux chants religieux d’un petit groupe d’homme avec une banderole en hommage au Chérif de Nioro donnait déjà le ton de la mobilisation.

Pratiquement, le carrefour de Sevaré était déjà bondé de monde à 16 heures. Sevaré, ville garnison, était l’endroit idéal pour réussir la mobilisation avec des familles militaires.

Unité nationale

Tout est prêt pour l’occasion par les organisateurs, la tribune et la sonorisation faisaient face à la route nationale RN6, le dos à la RN16 et le côté droit à la route du poisson RN15. Ce carrefour est un symbole pour l’unité retrouver au tour du pays.

«Je n’aime pas les marches d’habitude. Mais, aujourd’hui, c’est une question d’honneur et d’amour pour la patrie. Nous ne pouvons pas rester à la maison ni rester indifférents face à cette situation. Nous ne voulons pas la France ni la Cedeao, vive le Mali », s’exclame un manifestant couvert du drapeau malien.

La main invisible de la France

Chacun un venu avec sa petite idée des responsables de cette situation. Les pro-juntes, les anti sanctions de la Cedeao ou encore les anti-français et les pro-russes. Tout ce beau monde est réuni pour dénoncer en premier les sanctions que les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont pris le 9 janvier dernier contre le pays.

Sur le banc des accusés, la France. Les manifestants voient la main de la France dernière les sanctions. La position de Paris sur les sanctions ne fait que renforcer cette idée.

« Nous sommes sortis à cause des sanctions illégales et abusives de la Cedeao. Ils ont pris ces mesures à cause de la France et nous ne sommes pas d’accord. Nous voulons montrer à la communauté internationale que nous souffrons et nous condamnons ces sanctions », tranche Moussa Diarra, un jeune leader.

Le gouverneur de la région de Mopti, le colonel Abass Dembélé, a pu se frayer, pas sans difficulté, un chemin pour rejoindre sa place sur la tribune des officiels. À ses côtés, d’autres autorités administratives locales, des chefs traditionnels ainsi que des leaders des organisations de la société civile. Les organisateurs ont appelé les intervenants un a un a prendre la parole. Entre les accusations contre la France, la Cedeao, le contenu du discours des intervenants étaient presque la même chose.

« J’appelle les autres peuples membres de la Cedeao a sorti pour déloger leurs chefs d’État, car ils ont perdu leur légitimité », lance Mahamadou Kouma, pour galvaniser la foule.

Yacouba DRAME

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