A Sevaré, le harcèlement en ligne contre les jeunes filles prend de l’ampleur
Les jeunes filles de la région de Mopti font face au harcèlement en ligne dans un silence total. Rares sont les jeunes filles qui acceptent de témoigner en public, mais le phénomène prend de l’ampleur.
« Ce mal sans visage est une menace permanente pour les utilisateurs des réseaux sociaux surtout pour les dames qui sont parfois obligées d’accepter des avances au détriment de leur volonté », affirme Oumou Togo, étudiante en Agro-économie.
Le monde numérique connait depuis quelques temps les violences sur internet qui est un véritable fléau. On y voit l’évolution de ces violences sur les réseaux sociaux à travers les harcèlements, les intimidations, les menaces, les moqueries ou encore les insultes.
Des actes ignobles
Ces pratiques ont des lourdes conséquences sur les utilisateurs des réseaux sociaux surtout les jeunes dames qui sont sans défense. Au fait l’anonymat sur l’Internet permet à un nombre élevé d’individus de poser des actes ignobles, ces actes visent très souvent les femmes qui sont de plus en plus menacé à cause de leur sexe.
« J’ai été appelée par un monsieur il y a quelques semaines en me disant que je suis trop sexy et qu’il accepte toutes mes demandes si j’accepte de sortir avec lui. J’ai directement raccroché, quelques minutes après il m’a rappelé en me disant qu’il est prêt à publier des photos indécentes de moi. J’étais inquiète et je ne savais pas quoi faire », témoigne Nana Kadidia Diarra qui a pu échapper à la manœuvre in extremis par l’intermédiaire d’une autre connaissance.
Beaucoup de jeunes filles refusent d’en parler directement, mais on sent beaucoup de gènes chez certaines lorsque ce thème est abordé en public. Les auteurs qui sont derrières ces actes le font pour satisfaire leur désir ou pour la manipulation d’informations.
Le renforcement du dispositif
Le harcèlement en ligne se passe par la diffusion de rumeurs, le piratage de comptes l’usurpation d’identité digitale, la création d’un groupe, d’une page ou d’un sujet de discussions sur un réseau social à l’encontre d’une personne.
Cette forme de violence sur la toile est condamnée par les lois de la république du Mali. L’État malien avec la nouvelle loi sur la cybercriminalité et sur les droits numériques essaye de lutter contre ce phénomène. Cette loi fut adoptée pour combler les insuffisances du code pénal et de la loi n°00- 046/AW/RM du 07 juillet 2000 portant régime de la presse et du délit de presse.
Dado SOGORE