Note d’analyse d’août 2024 sur la désinformation : tendances sur les réseaux sociaux en Afrique de l’Ouest francophone

En août, les trois rédactions bénéficiaires du financement de l’Organisation internationale de la Francophonie, dans le cadre du projet de Jumelage entre initiatives francophones de lutte contre la désinformation, ont collecté des fausses informations circulant en Afrique de l’Ouest. À l’issue de cette collecte, les rédactions de Tama Média, de la Voix de Mopti et de Sétanal ont publié une note d’analyse sur les tendances des fausses informations en ligne, le 25 septembre 2024.
Statistiques de la collecte
Au cours du mois d’août, 70 fausses informations ont été recensées :
– Facebook : 19
– X : 32
– TikTok : 19
Sujets récurrents
Les thèmes de désinformation les plus fréquents concernaient :
– Sécurité : Propos détournés pour inciter à la haine contre des communautés spécifiques.
– Ressources naturelles : Informations erronées sur les ressources des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).
– Discours xénophobes : Propagation de messages haineux et discriminatoires.
Techniques de manipulation
Les auteurs des fausses informations ont utilisé diverses techniques pour tromper les internautes :
– Détournement de contexte : Utilisation de vidéos ou d’images anciennes pour illustrer des événements actuels, créant une fausse impression de véracité. Par exemple, une ancienne vidéo a été utilisée pour prétendre qu’il y avait eu un coup d’État au Burkina Faso.
-Manipulation des citations : Citations modifiées pour servir un agenda spécifique. Par exemple, une vidéo en langue Fulfulde a été détournée pour promouvoir un discours xénophobe.
Potentiels auteurs
Les auteurs potentiels des fausses informations incluent :
– Acteurs politiques
– Influenceurs sur les réseaux sociaux
– États
-Organisations et individus spécialisés dans la création et la diffusion de fausses informations
Vous pouvez lire et télécharger la note d’analyse du mois d’août sur la désinformation en Afrique de l’Ouest francophone ici.
LA RÉDACTION