La protection de la démocratie au coeur du débat à Bonn
Le forum mondial des médias organisé par la Deutsche Welle a ouvert ses portes, ce lundi 17 juin 2024, au centre de conférence de Bonn. La démocratie et la liberté de la presse sont au cœur des discussions.
Cette année, le forum reçoit plus de 2 000 participants venant de partout dans le monde. Durant deux jours, les acteurs des médias vont discuter des grands problèmes du moment, notamment la protection de la liberté de la presse et la sauvegarde de la démocratie.
Dans son discours d’ouverture, le directeur général de la Deutsche Welle, Peter Limbourg a planté le décor par rapport à la recherche des solutions aux problèmes des hommes de médias.
« En tant que journalistes, nous devons adopter l’IA de manière responsable afin de préserver la confiance du public, de garantir l’exactitude des informations et de soutenir la démocratie », propose-t-il.
Antidote contre le totalitarisme
Cette année, le thème du forum est « sharing solutions », partager des solutions en français. Des panels de haut niveau ont permis aux intervenants de partager des expériences et proposer des solutions pour le renforcement de la démocratie et de la liberté de la presse.
« Nous devons agir », affirme le prix Nobel de la paix 2021, la journaliste philippine, Maria Ressa, lors de son intervention. Le prix Nobel de la paix, Maria Ressa, vedette de cette première journée de la conférence n’est pas allée par quatre chemins lors de son panel avec la ministre allemande des Affaires Étrangères, Annalena Baerbock, elle appelle ses confrères journalistes à être des « antidotes contre le totalitarisme ».
Les menaces sur la démocratie et le recul de la démocratie partout dans le monde devient de plus en plus inquiétant. Lors du panel « le pouvoir de la démocratie », les participants ont fait beaucoup de propositions pour le renforcement de la démocratie.
Pour Hamadou Tidiani Sy, journaliste, fondateur de Ouestaf News, pour que le journalisme puisse être un antidote contre la tyrannie, il doit être indépendant. « Il doit s’agir d’un journalisme indépendant. Nous voyons tant de journalistes dans tant d’endroits soutenir des entités politiques, qu’elles soient au pouvoir ou non », affirme-t-il.
Le point commun des intervenants est certainement le constat que la démocratie et la liberté d’expression reculent partout dans le monde.
OUMAR KONTAO