[Éditorial] : l’an 2023, une année décisive pour le Mali

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Le Mali est confronté à d’énormes difficultés. Ces difficultés ont atteint des sommets au cours de l’année qui vient de s’achever. L’année 2022, une « annus horribilis » ? Non. Mais, on n’était pas loin avec les sanctions de la Cedeao qui sont venues à la suite de la maladie Covid-19. Les sanctions de la Cedeao, premiers partenaires économiques, ont mis presque à genoux l’économie du pays qui peinait à retrouver son niveau d’avant Covid-19. Notre problème n’était pas seulement du fait de l’instance sous-régionale. Les perspectives à l’intérieur n’étaient point reluisantes avec une situation sécuritaire difficile, une classe politique qui peinait à se faire entendre et un chronogramme de la transition dont la réalisation accuse beaucoup de retard.

Les défis restent immenses en 2023, mais le pays doit avoir les moyens de les relever. Cette année, tous les yeux sont braqués sur les élections programmées. Les prémices sont déjà là avec la mise en place de l’organe chargé des élections, AIGE (Autorité indépendante de gestion des élections), la confection en cours des cartes biométriques et surtout la publication des dates des différents scrutins. Maintenant, il reste la participation des différents acteurs aux processus en cours.

L’année 2023 sera sans doute une année de basculement, le non-respect du chronogramme électoral par les autorités de la transition entrainera une levée de boucliers à l’intérieur qu’à extérieur. La communauté internationale, notamment la Cedeao tient au respect du calendrier dument négocié avec le Mali. Si les autorités de la transition ont bénéficié jusqu’ici, une sorte de période grâce, le soutien d’une frange importante de la population, cela pourrait s’estomper.

L’année 2023 sera décisive, tant la cherté de la vie frappe les Maliens avec la forte réduction du pouvoir d’achat. Et, surtout l’envie des Maliens de voir, de « toucher du doigt » les promesses des autorités de l’amélioration de la gouvernance et de la lutte contre la corruption.

L’année 2023 est une année d’espérance avec la réunion de ces trois facteurs majeurs : la confiance des acteurs au processus électoral, l’apparente accalmie au niveau sécuritaire (on n’assiste plus aux assauts meurtriers des groupes armés extrémistes contre les camps de l’armée) et l’organisation des élections libres et transparentes.

YACOUBA DRAME

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