Fête de Tabaski à Mopti rime avec retrouvailles

Les ressortissants de Mopti, qui résident dans d’autres localités du pays ou hors du Mali, viennent généralement faire la fête en famille.
Au Mali, plus particulièrement dans la cinquième région, la fête de tabaski est célébrée comme la plus grande fête de l’année. En effet, elle est le moment opportun pour la plupart des personnes qui travaillent ailleurs de se retrouver auprès de leurs familles pour fêter. Une grande retrouvaille annuelle permettant aux natifs de la ville de se retrouver, d’échanger et de maintenir les liens. Malgré le contexte économique difficile et la situation sécuritaire dans la région, on a assisté à un déplacement massifs des ressortissants de Mopti au bercail.
« j’ai pris mon ticket de voyage depuis le 1er juillet pour venir fêter à Mopti. Mopti me manque depuis la fête de Tabaski passée et c’est l’occasion propice pou retrouver mes amis d’enfance, mes parents et proches », explique Mouctar Dembélé ressortissant de Mopti vivant à Bamako.
Les femmes à l’œuvre
Fêter implique des préparatifs, surtout s’il s’agit d’une fête comme celle-ci. Les dames font tout pour se rendre encore plus belles, ce n’est pas tout, leurs assaisonnements lors de la Tabaski sont au rendez-vous. Pour Mariam Touré, une jeune fille nouvellement mariée à Mopti, la fête est avant tout une épreuve à laquelle on doit montrer notre savoir-faire. «J’ai acheté mes condiments depuis trois jours, je me suis tressée ce matin et j’ai mis du henné sur mes pieds. Tout est fin prêt, que Dieu nous montre le jour de la fête pour rendre heureux mon mari et ma belle famille», commente-t-elle.
Le prophète Abraham
Au delà de son côté festin, la fête de Tabaski est un grand rassemblement où chaque individu implore le pardon de son prochain. Aussi appelée l’Eid-el kabir, à signaler que la fête de Tabaski tient son origine chez le prophète Abraham. En effet, il s’agit du sacrifice du fils d’Abraham pour célébrer sa foi envers son créateur, Dieu, où celui-ci a voulu remplacer le sacrifice du fils du prophète Abraham par un bélier. Dès lors, chaque année les fidèles musulmans qui ont le pouvoir d’acheter de betails le font pour la commémoration de cette fête.
Youssouf TRAORE