Cedeao-AES: vers un dialogue gagnant-gagnant ?

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Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne sont plus membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) selon un communiqué de presse de l’institution sous-régionale. La période transitoire pour parler des modalités de cette sortie va bientôt commencer.

Dans un communiqué rendu public ce mercredi 29 janvier 2025, la Cedeao affirme que le retrait de ces trois pays prend effet à compter du 29 janvier 2025.

Le 13 décembre 2024 lors d’une rencontre ministérielle à Niamey, les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont réaffirmé leur volonté de quitter la Cedeao en vue de renforcer leur collaboration.

Sur le plateau de nos confrères de l’Ortm, le 28 janvier 2025, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a donné des éléments de réponse sur la question des visas. « Les discussions avec la Cedeao permettront de déterminer l’étendue de cette question de visa ou pas et d’autres questions par rapport à la libre circulation. La libre circulation n’est pas une création de la Cedeao. Nos États sont partis à l’indépendance dans les années 60. De 60 jusqu’à 1975, nous n’avons pas entendu parler de l’imposition des visas entre nos pays », explique-t-il.

Malgré l’annonce de ce départ officiel, la Commission de la Cedeao essaye de maintenir le dialogue avec les trois pays.

« Le retrait du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger de la Cedeao prend effet à compter de ce jour, le 29 janvier 2025. Toutefois, dans l’esprit de la solidarité régionale et dans l’intérêt supérieur des populations, et conformément à la décision de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de maintenir les portes de la Cedeao ouvertes au dialogue », affirme la Commission dans son communiqué.

La Cedeao accompagne cette offre de dialogue par la prise des mesures favorables au maintien des avantages communautaires pour les populations des trois pays.

Il s’agit de reconnaître jusqu’à nouvel ordre les passeports et cartes d’identité nationaux portant le logo de la Cedeao détenus par les populations des trois pays. L’organisation a décidé de continuer à accorder aux biens et services provenant des trois pays concernés le traitement prévu par le schéma de libéralisation des échanges et la politique d’investissement de la Cedeao. En plus de ces mesures, la Cedeao a tenu à rassurer sur la question de la circulation des personnes. Ainsi, les citoyens des pays concernés vont continuer à jouir, jusqu’à nouvel ordre, du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa, conformément aux protocoles de l’institution.

En attendant les futures négociations, ces mesures vont beaucoup rassurer les populations des pays membres de la Cedeao et de l’AES en matière de la libre circulation des personnes et de leur bien.

Youssouf Traoré

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